mercredi 17 juillet 2013

Boukhara chaude et aqueuse


Traversée en taxi d’une longue zone dépeuplée sur une nouvelle route désertique. Nous longeons l’Amou-Darya qui sépare l’Ouzbékistan du Turkménistan plus au sud. Arrêt pour pique niquer en surplomb du fleuve. Interdiction de prendre des photos car les militaires qui patrouillent nous le signifient clairement, frontière proche oblige (on s’habituerait presque à cette présence envahissante des uniformes, police ou militaires). Pause aussi, imposée au chauffeur qui s’endormait, dans une petite échoppe en bois cramée par le soleil qui tape à fond. Encore un endroit étrange au milieu de rien.
A Boukhara, comme à Khiva, c’est la vieille ville qu’on visite et qui sera le lieu de notre implantation. Nous nous sentions rattrapés par le tourisme à Khiva, mais ce n’en était que le frémissement. Ici, les enfants dans la rue nous font des blagues en français. Beaucoup de vendeurs de souvenirs dans les rues de la vieille ville et quasi systématiquement dans les medersas que l’on visite. Pour voir un artisan qui travaille dans son atelier il faut désormais payer car le mot musée a été ajouté à l’entrée. La ville est jolie et quasiment entièrement piétonne. Elle est clean, presque trop bien rénovée. S’y trouvent des dizaines de medersas qui ont fait sa splendeur il y a quelques siècles. Malheureusement beaucoup sont vides et leur portail aguicheur est souvent ce qu’il y a de plus beau à voir. 
 

 
L’une d’entre elle est exceptionnelle avec son portail de mosaïques bleues dans la journée tournant au rose lorsque le soleil décline (madrasa Mir-i-Arab). Deux coupoles vertes brillantes sont disposées de part et d’autre du portail. Elles sont comme deux mers turquoises peintes par un impressionniste, par petites touches, laissant deviner le fond de l’eau parsemé de quelques galets ou algues rares. En face la mosquée Kalon dresse son formidable iwan. La vue sur la medersa, à l’ombre de l’arbre qui a poussé dans la cour intérieure de la mosquée et au travers des grandes portes en bois qui y donnent accès est un vrai bijou. A l’arrière de l’édifice religieux a été érigée une autre coupole aux reflets maritimes. L’immense minaret (Kalon) qui a poussé sur la place vient compléter le tableau, (complexe Po-i-Kalon) cet endroit est magique. 






Nous restons quelques jours à Boukhara pour tacher de soigner le petit coup de mou des enfants. Louna se fait une journée turista en solo, Jade voudrait revoir sa maison à Aulnay et l’entrain de Maolann pour les visites est quelque peu émoussé d’autant plus qu’il est rarement autorisé à escalader les édifices de la vieille ville (salauds de parents!).  Il fait en plus vraiment très chaud. Heureusement, Phanie utilise son bâton de sorcière pour trouver un point d’eau, une belle piscine dans un hôtel qui nous accueillera deux après midis. 

Un petit tour dans le marché de la ville nous confirme que les dents en or, par rangées entières, et l’aneth sont deux valeurs sûres en Ouzbékistan. 

Le soir, sur la place Liab-i-Haouz la fraicheur externe d’un bassin et celle interne d’un ice cream enrobent et recouvrent en même temps. Les habitants de la ville sortent en famille, il fait bon ici.
Le train, notre ami de toujours, nous accueille demain pour rejoindre Samarcande la mythique, à trois heures de là.

1 commentaire:

  1. Ici fred, copine de Phanie et maman de Noé (entre autre).
    Juste un mot pour vous dire mon émerveillement devant ce divin blog !
    Quel plaisir de nous faire partager tous ces moments fantasques ou fantastiques !
    Bisous à tous, et un très grand MERCI !

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