vendredi 17 mai 2013

Antalya


Passage express à Antalya sur la route de Cappadoce, magnifique détour qui donne sens au voyage. Arrivée dans l’immense gare routière en soirée et là contacts éclairs  multiples, comme un jeu de billard, les sens en éveil. Pour trouver le bus pour la vieille ville nous sommes renseignés par une belle policière, un sourire jusqu’en haut. Parvenus à l’endroit indiqué nous tombons sur un bus un peu vieillot, le chauffeur qui fume juste à côté nous confirme que c’est bien celui là qu’il faut prendre. Il y a là un type d’une cinquantaine d’années qui nous salue en français en disant qu’il a un cousin à Alençon. Lui s’appelle Khalil, il est architecte comme son père, à Casablanca mais vit en même temps aux Etats Unis. On ne sait pas très bien ce qu’il fait là en Turquie et précisément à cet endroit (il peut se poser finalement la même question à notre encontre sauf que nous avons des sacs à dos, ce qui pourrait convenir dans une gare routière). Son comparse, assis à côté de lui sous l’abri-bus est semble t’il syrien. Il a un visage un peu tordu et pourrait l’être un peu lui même. En voyant le guide sur lequel on lui montre l’hôtel où l’on voudrait se rendre il va voir le chauffeur de bus avec notre livre, le chauffeur téléphone alors à l’hôtel. Khalil et son acolyte nous laissent, un jeune gars avec des gros gants sort du bus dans lequel il s’était installé 5 minutes plus tôt traînant derrière lui un énorme sac (les 30°c de l’endroit font de ces gants une vraie porte d’entrée à une histoire secrète déroulée à toute allure dans ma tête à propos de la vie de ce type). Le chauffeur fume une cigarette de plus, m’indiquant qu’on quitte la gare routière dans 20 minutes ; trois femmes, foulard cacharel-like sur la tête, entrent dans le bus issant avec peine 2 grosses valises, nous demandent si on est anglais puis s’assoient plus loin. Le bus part enfin, traverse la ville et le chauffeur à un moment donné nous dit de descendre et nous montrant la voie à suivre. On arrive à l’hôtel dans la vieille ville. Nous sommes accueillis sur le trottoir par le gérant, il fait très doux comme souvent ici. On ressort dîner, il est bien tard. La vieille ville est très belle, déserte (on imagine la pleine saison qui doit l’enlaidir quelque peu). On découvre au hasard une cour intérieure en descendant quelques marches. Il y a là un restaurant,  on nous y sert de bonnes victuailles, C’est l’été à l’abri sous les arbres, Jade joue avec des chatons, on ne fait qu’être bien ici avant de rentrer au petit bonheur la chance dans ces ruelles désertes bordées de maisons ottomanes. Agapes matinales au soleil, grand tour jusqu’à la Marina, joli coin inattendu, on repart  le lendemain en fin d’après midi vers Konya.






2 commentaires:

  1. Je peux venir vous rejoindre ? Bises. Henri

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  2. c'est toujours aussi sympa de lire et de voir les photos!
    biz enthousiastes
    odile

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