vendredi 17 mai 2013

Konya, la douce.


Nouvelle ville-étape sur la route de Cappadoce, pour mieux encore étoffer notre peau de voyageur. Ville de Rumi, le maître (Mevlana), lié à l'ordre des derviches tourneurs, une des principales confréries soufies de l'islam. Un pas de plus vers l’orient, endroit pas vraiment touristique, nous sommes parmi cette ville, la douceur des habitants est flagrante. Réveillé à 5 heures du matin par la mélodie du muezzin voisin, envoutante, demi sommeil flottant, un deuxième muezzin vient répondre au premier et entremêler ses ondes sonores aux siennes. Je plane au gré des volutes musicales, ça dure, je me rendors.
Alors qu’on erre voluptueusement dans le bazar, un homme le thé à la main nous interpelle m’offre son thé, en fait apporter 4 autres (espèce d’oranJade chaude pour geade), échange trois mots turcs contre deux baragouinés puis repart avec sa femme et ses deux garçons. Le vendeur de bobines de fil prend le relais aussitôt et nos vessies jouent leur rôle parfait d’émonctoire à thé. Deux trois autres propositions de thé au cours de notre déambulation seront poliment déclinées car la côte d’alerte vésicale est dépassée. Une vie est là dans la rue, beaucoup de monde, des magasins qui débordent de ferraille, de tuyaux, de bassines, d’épices, de fruits secs, un magasin de cloches. 


 Beaucoup d’hommes ont cette sorte de petite kipa en laine sur la tête avec un bourgeon de pompon au sommet. Des yeux bleus ou clairs nombreux. Des hordes de femmes, cacharélisées du chef, en pèlerinage. On les retrouve par  grappes envahissant le mausolée de Mevlana. Magnifique bâtiment surmonté  d’un dôme conique de faience turquoise. Le sarcophage de Rumi est dans une salle recouverte de faiences avec écritures et calligraphies peintes sur les murs. On s’y bouscule un peu, nous adoptons vite la position efficace de mise, bras le long du corps, épaules larges, coudes à peine décollés. 



 
 Etliekmek avalés goulument dans un petit bouiiboui. C’est une pizza turque à la viande hâchée et finement épicée sur pâte mince, servie avec un poivron ou piment cuits dans le même four. Maolann s’était fait expliquer par son voisin de car, photos I-phone à l‘appui et phrases traduites par google-traduction, la fabrication de ces etliekmek. Les enfants ont pu vérifier leur confection en s’approchant du four.
Derviches tourneurs en spectacle ou prière, dans le centre culturel devant 2500 personnes…Musique lancinante, les hommes tournent sur eux mêmes, n’en finissent pas. L’ambiguité entre spectacle et prière publique permet de ne profiter d’aucune des deux interprétations, frustrant.
Petit déjeuner sur la place de la poste. Thés, petis pains (poğaca), petites couronnes de pain au sésame (simit), jus d’orange frais, les gens sur les bancs ou passants sur le trottoir, vendeurs tirant un grand plateau monté sur roues. Maolann se fait offrir un crayon aux couleurs de Fenerbahce, dont il porte le maillot, puis une écharpe de supporteru d’une équipe locale. Il faut y aller, le tramway nous emmène vers la gare routière pour la Cappadoce.



















3 commentaires:

  1. Coucou de Phnom Penh après un séjour à Vientiane.

    Une pensée pour vous 5 de ces lieux toujours aussi riches et magiques...

    Gros bisous

    Valé

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  2. Génial"vos vacances" je pense que tout se passe bien.Je vous fais de gros bisous.Louise

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  3. bonsoir les z"amis!
    on vous espère sous le doux soleil en route là où vous souhaitez et je ne me lasse pas de regarder ces photos si pleines de vie
    bizoux
    odile

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