Le
lendemain nous rejoignons Goris dans le sud en taxi. Nous traversons les
montagnes toujours aussi vertes, superbes, parfois enneigées (c’est marrant
d’ailleurs de toucher la neige à cette époque et après avoir eu plus de 30
degrés la veille à Erevan).
Les cigognes sont installées ici avec dans leurs
nids des petits dont le nom m’échappe, appelons les des cigarillos. Arrêt à
trois reprises pour visiter des monastères, très beau pour le deuxième (Noravank) perdu
dans des canyons. Le premier (Khor Virap) se tient aux pieds du mont Ararat,
Saint Grégoire après avoir passé 13 ans dans un cachot y aurait posé la
première pierre de l’Eglise apostolique d’Arménie.
Khor Virap
Khor Virap
Noravank
Noravank
Orages incroyables sur la
route avec obscurité brutale et même grêle. Le chauffeur de taxi est d’une
patience dingue et nous mène à bon port malgré des routes parfois très
détériorées. Pour rejoindre le troisième monastère, que l’on visitera sans
beaucoup de lumière car les nuages et la nuit se sont combinés pour ne nous
laisser que peu de clarté, il a fallu (après plusieurs heures de route) descendre
dans une vallée profonde pour remonter de l’autre côté en prenant une route
cahotique.
N’ayant plus d’essence, le taxi est alors entré dans un village et
là nous nous sommes sentis propulsés dans un monde inconnu. Les hommes seuls ou
par groupes ont tous des têtes de tueurs, la terre des routes est détrempée et
glissante, nous croisons un troupeau de moutons noirs qui surgit de nulle part,
conduit par de enfants en bottes et en pull boueux. Le chauffeur de taxi tape à
différentes portes du hameau, ses mocassins dans la boue, et finit par trouver
la station service. Un homme, un œil vitreux, arrive avec un seau en plastique
noir et remplit le réservoir avec l’essence de son jardin. Nous quittons
l’endroit et je me dis que c’est ici qu’il faudrait un jour passer du temps.
Arrivés tard le soir dans une guest house, nous sommes accueillis comme des
pachas. L’endroit est joli et chaud. Nous partons manger dans un restaurant en
ville et là, truc de dingue. La sale principale est animée, grande fête pour un
anniversaire. Nous sommes en retrait mais plusieurs personnes viennent nous
tirer par la manche pour nous faire rentrer. Ils sont environ 70 et nous voilà
entrainés à danser, à manger et à boire de la vodka. Les gens nous
applaudissent, nous planons complètement, Jade s’installe très vite dans la fête, Maolann suit, Phanie et moi
aussi (vodka entrecoupée d’un fanta vert pomme ça déménage) et Louna pleure. Le son est trop fort, les gens
insistants, c’est trop intense pour la Loulou après une longue journée de route
sans déjeuner (il est 21 heures et nous sommes l’indignité parentale). Nous
partons discrètement (pas évident) pour aller manger trois pâtes et 2 frites
dans une pièce où nous sommes seuls, Jade pleure car nous avons quitté la fête.
Retour
à la guest-House et super soirée à boire le vin arménien offert par la maison
avec 2 polonais et 2 américains hyper sympas.
Le
lendemain nous rejoignons Méghri, en franchissant 2 cols supplémentaires. Nous
croisons de plus en plus de camions iraniens dont les fumées noires puepolluent
à fond comme celles des camions arméniens. Nous allons passer la nuit à Méghri
avant de traverser la frontière iranienne, roulements de tambour.
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