dimanche 30 juin 2013

En allant vers la frontière iranienne


Le lendemain nous rejoignons Goris dans le sud en taxi. Nous traversons les montagnes toujours aussi vertes, superbes, parfois enneigées (c’est marrant d’ailleurs de toucher la neige à cette époque et après avoir eu plus de 30 degrés la veille à Erevan). 

Les cigognes sont installées ici avec dans leurs nids des petits dont le nom m’échappe, appelons les des cigarillos. Arrêt à trois reprises pour visiter des monastères, très beau pour le deuxième (Noravank) perdu dans des canyons. Le premier (Khor Virap) se tient aux pieds du mont Ararat, Saint Grégoire après avoir passé 13 ans dans un cachot y aurait posé la première pierre de l’Eglise apostolique d’Arménie. 
Khor Virap
Khor Virap

Noravank

 
Noravank

 



Orages incroyables sur la route avec obscurité brutale et même grêle. Le chauffeur de taxi est d’une patience dingue et nous mène à bon port malgré des routes parfois très détériorées. Pour rejoindre le troisième monastère, que l’on visitera sans beaucoup de lumière car les nuages et la nuit se sont combinés pour ne nous laisser que peu de clarté, il a fallu (après plusieurs heures de route) descendre dans une vallée profonde pour remonter de l’autre côté en prenant une route cahotique. 
 


 


 N’ayant plus d’essence, le taxi est alors entré dans un village et là nous nous sommes sentis propulsés dans un monde inconnu. Les hommes seuls ou par groupes ont tous des têtes de tueurs, la terre des routes est détrempée et glissante, nous croisons un troupeau de moutons noirs qui surgit de nulle part, conduit par de enfants en bottes et en pull boueux. Le chauffeur de taxi tape à différentes portes du hameau, ses mocassins dans la boue, et finit par trouver la station service. Un homme, un œil vitreux, arrive avec un seau en plastique noir et remplit le réservoir avec l’essence de son jardin. Nous quittons l’endroit et je me dis que c’est ici qu’il faudrait un jour passer du temps. Arrivés tard le soir dans une guest house, nous sommes accueillis comme des pachas. L’endroit est joli et chaud. Nous partons manger dans un restaurant en ville et là, truc de dingue. La sale principale est animée, grande fête pour un anniversaire. Nous sommes en retrait mais plusieurs personnes viennent nous tirer par la manche pour nous faire rentrer. Ils sont environ 70 et nous voilà entrainés à danser, à manger et à boire de la vodka. Les gens nous applaudissent, nous planons complètement, Jade s’installe très vite dans la fête, Maolann suit, Phanie et moi aussi (vodka entrecoupée d’un fanta vert pomme ça déménage) et Louna pleure. Le son est trop fort, les gens insistants, c’est trop intense pour la Loulou après une longue journée de route sans déjeuner (il est 21 heures et nous sommes l’indignité parentale). Nous partons discrètement (pas évident) pour aller manger trois pâtes et 2 frites dans une pièce où nous sommes seuls, Jade pleure car nous avons quitté la fête.
Retour à la guest-House et super soirée à boire le vin arménien offert par la maison avec 2 polonais et 2 américains hyper sympas.
Le lendemain nous rejoignons Méghri, en franchissant 2 cols supplémentaires. Nous croisons de plus en plus de camions iraniens dont les fumées noires puepolluent à fond comme celles des camions arméniens. Nous allons passer la nuit à Méghri avant de traverser la frontière iranienne, roulements de tambour.

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