dimanche 30 juin 2013

Frontière Arménie-Iran: le passage.


Lever matinal. Nous remplissons le coffre de la Lada, the voiture nationale arménienne que nous adopterions volontiers. Après à peine 10 km, le chauffeur nous désigne les montagnes en face de nous, c’est l’Iran. La route se poursuit encore un peu le long de la frontière. Une ligne de barbelés, une rivière rouge no man’s land, une autre ligne de barbelés et de l’autre côté l’Iran. Nous sommes dans un long couloir coincé au milieu des montagnes qui s’élèvent de part et d’autre. Le taxi nous laisse à la frontière. Nous marchons 500 mètres à pieds, sacs sur le dos. Nous sommes seuls. Passage arménien pour le tampon de sortie puis nous traversons le pont qui enjambe la rivière argileuse. Le moment est intense, l’appareil photo bien fourré au fond du sac.  Phanie et moi sommes un peu tendus, Maolann se fait rabrouer illico lorsqu’il se met à parler de Barack Obama, Jade commence à chouiner pour je ne sais quelle raison, ce qui a le dont d’aggraver un tantinet notre tension interne. Au milieu du pont, il fait chaud, très chaud déjà, Phanie et Louna se voilent puis nous atteignons le côté iranien. Longues vérifications des passeports, questions sur nos métiers, la taille des villes qui nous ont vu naitre…Ensuite un policier nous fait attendre encore une demi-heure pour poser sur nos passeports l’autorisation d’entrée. Une sangle du sac de Phanie se coince dans le tapis roulant où les sacs sont passés au scanner. La sangle sera finalement sacrifiée, l’homme qui vérifie le contenu des sacs sur son écran est très beau et souriant. Nous passons enfin. Après un passage au bureau de change, qui nous laisse des liasses de billets comme si nous avions commis un hold-up, nous reprenons un taxi pour Tabriz. Nous sommes en Iran, grand moment, les montagnes sont arides par endroits mais encore très vertes ailleurs avec des champs de coquelicots. Le chauffeur nous offre du thé tout en conduisant. Petite pause pour se ravitailler. près d'une pompe d'essence. Des camions pleins à ras bord de pastèques et de melons stationnent le long de la route. Tabriz est atteinte 200 kilomètres plus loin, l’hôtel est loin du centre. Nous avons rêvé ce moment et nous nous laissons maintenant confondre par la réalité.

3 commentaires:

  1. passer de l'Arménie à l'Iran n'a pas dû trop les dépayser: finalement on passe d'une autocratie à une autre.

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    1. on s'en fout un peu non, que ce soit une autocratie ? depuis quand l'évasion est politique ?

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  2. Bonjour quelle ville pour le passage arménie iran?
    Merci Marc

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