Bus de nuit de
Uçhisar à Trabzon avec un changement une demi heure après le départ (19h15) à
Nevsehir (nouvelle ville). Tout le
monde a plutôt bien dormi.
Nous rejoignons
le centre rapidement pour poser nos affaires dans un hôtel proche du centre
puis nous filons au consulat d’Iran pour les visas. Un peu tendus nous sommes
reçus immédiatement, pas d’autres prétendants dans le consulat. La procédure
est simple et garantie, en deux heures nous devons avoir l’autorisation de
visiter l’Iran. C‘est dans tous les blogs et nos amis qui ont fait ce périple
en famille il y a quelques mois nous l’ont confirmé. L’élection présidentielle
approche (mi-juin) et une amie iranienne à Paris m’a prévenu qu’à Paris ils ne
délivrent plus de visas (ses mari et enfants sont français). Mais bon, nous y
croyons avec une petite retenue pour la forme. Nous déchantons très vite et la
chute est lourde. La procédure a changé il y a 3 semaines. Nous laissons les
copies des passeports, qui sont envoyées au ministère des affaires étrangères
iranien et la réponse (positive ou négative) n’arrivera que dans une semaine.
Coup dur, très, où l’imagination permet de tracer, dans un pessimisme soudain,
une croix sur l’Iran, donne au doute un « D » majuscule, et confine à
quelques instants où se mêlent colère, déception, frustration et dépit. Alors
la décision d’essayer jusqu’au bout d’obtenir les fameux sésames est prise.
Agence en ligne qui pourrait, contre finance, obtenir les numéros de référence
à apporter au consulat. L’argent est viré sur un compte suisse et puis ensuite
nous sommes un peu nus à devoir maintenant attendre quelques (mais combien)
jours pour une réponse clairement pas limpide. Pourtant nous avons tout tenté
au consulat, à la limite du harcèlement sans faire de nous de définitifs indésirables.
Mais l’homme ne pouvait pas faire d’exception pour nous. Retranché derrière son
hygiaphone et son anglais claudicant il répétait « I can’t » avec les
mains en l’air et l’air navré. Il
nous a offert des nougats d’Hispahan, qui seront peut être les seules
saveurs d’Iran à notre portée…
Trabzon devient
alors notre ville d’adoption forcée, ville piège par excellence., Meydan (la
place centrale) notre QG. La chambre d’hôtel miteuse, prise pour sa proximité
avec le consulat et son prix modique et que nous devions partager qu’une seule
nuit se transforme en pied à terre. Autant dire que la crasse des murs bleu
ciel, les trous des draps, l’exiguïté du lieu permet à celui qui n’aime pas
attendre dans cette incertitude magistrale de broyer le noir facilement en
aller-retour incessants entre le décor du lieu et le fatras cérébral.
Trabzon et le
reste de la famille aidant, l’attente se transforme en visites en long et en
large de la ville et plus loin aussi (…), les 4 lettres de VISA remontant
parfois par petites bouffées éphémères.
Mardi 21 mai,
veille d’une réponse promise par l’agence sur internet et non promise par le
consulat. D’après des sources proches de la cuisinière du ministère des
affaires étrangères perse, les visas pour l’Iran, élection présidentielle
oblige, ne sont plus accordés depuis le 21 mai, donc aujourd’hui. La nuit est
là, nous enveloppe. Nous sommes pressés que demain arrive avec lenteur.
ah les chéris!
RépondreSupprimerquelle déception..
et la longue attente avec cette fois pour vous une réponse que nous ne saurons que plus tard avec les décalages du blog.
dur dur!
je vous envoie une brassée de biz roses ' et vive le nougat d'Ispahan
odile
bises & pensées
RépondreSupprimer(richterman)
Allez voir le monastère de Sumela. C'est tout près et c'est une merveille. Courage! Vous allez y arriver!
RépondreSupprimerL.B