mercredi 8 mai 2013

Vers Selçuk


Départ d’Istanbul pour Selçuk, en bus de notre quartier Besiktas pour la gare routière 10 km plus loin. On a 4 billets pour 5 ce qui nous fera un peu bouger au début du voyage mais quasi très peu, on finit par avoir un siège chacun. Le car atteint rapidement la mer de Marmara pour aller se poser sur un bac qui nous fait traverser l’étendue d’eau, comme un fer à repasser sur de  soie au ralenti. C’est doux, la nuit est tombée, l’air est marin et nous sommes bien. Cette courte traversée est une aubaine. Petits écrans (un par siège), tablettes, distribution d’eau puis de boissons chaudes ou fraîches avec gâteaux. Pas de ceinture ni masques à oxygène. Les informations montrent à quel point les manif du 1er mai ont été violentes en bas de notre quartier avec canons à eu et surtout gaz lacrymogènes lâchés sans réserve pour empêcher les manifestants de rejoindre la place centrale (Taksim). On comprend mieux pourquoi des flots de manifestants remontaient les rues, masques, foulards devant le visage, citron à la main, nous conseillant vivement de ne pas descendre sur la place d'où nous prenons quotidiennement le bus pour nos incartades stambouliotes Voyage en car haché par les arrêts fréquents, lumière stroboscopique. Arrivée à Selçuk à 5 heures du matin ! Grand moment  de rigolade familiale à se demander ce qu’on fout dans une gare routière en pleine nuit, un tas de sacs à dos sur le parking, et pas une âme qui vivent encore (un homme dort sur un bancs au milieu des échoppes). Un homme sort de nulle,part, un verre de thé à la main, discute un brin en anglais et disparaît après nous avoir montré l’endroit d’où vient sa boisson. Le village est là, on se sent bien à commencer une journée aux aurores. Des hommes sortent le pain du four dans une boulangerie, nous rejoignons un café ouvert pour y déguster nos pains sucrés achetés avec un jus d’orange fraîchement pressé valeur refuge depuis notre arrivée en Turquie.  Nous sommes bien, les paupières gonflées, les commissures des lèvres au zénith. L’hôtel est juste là, il nous ouvre ses portes à 6 heures, le ciel a pris de pâles couleurs bleutées, nous dormons finalement 2 heures avant d’aller visiter Ephèse. 
Bac sur la mer de Marmara

Gare routière de Selçuk, 5 heures du mat