hello,
Demain nous filons vers l Iran. Probablement plus d acces internet.
Promis on raconte la Georgie express, l Armenie express, l Iran et le Turkmenistan a la sortie.
On vous biz tous, on se porte a merveille dans ce periple magique.
mardi 28 mai 2013
La Turquie : the end -by Maolann

![]() |
Frontière Turquie Géorgie |
Et maintenant en route pour TBILLISI.
Maolann

dimanche 26 mai 2013
Ayder nous donne des ailes
De Trabzon, nous avons découché une fois pour aller dans un village
montagnard, Ayder. Super route à travers la montagne, qui cette fois nous offre
des plantations de thé. Pas le moindre espace sans ces buissons rapprochés qui
donnent aux pentes un petit air froissé, festonné. Et puis ça et là, comme
tombés du ciel des femmes (des hommes beaucoup plus rarement) sont fichées
jusqu’à mi-cuisse ou à la taille dans cette ondulation verdoyante et ramassent
les feuilles de thé en secouant les buissons dans des sacs posés sur les
arbustes et qui semblent flotter. Nous sommes excités par cette sortie à la
montagne.
Logement dans une
vétuste et sombre baraque en bois sombre qui fait peur aux enfants, frayeur
accentuée par la brume qui remonte de la vallée et obscurcit bien vite
l’endroit avant la tombée attendue de la nuit. Nous sommes seuls avec le
gérant, jouons aux cartes dans la pièce du bas chauffée par un poêle dont le
tuyau fuit, obligeant à ouvrir la porte car la fumée envahit le salon. Très
bonne nuit en définitive des minots, engoncés sous leurs couettes qui en
redemandent dès le réveil.
Le bruit du torrent derrière la maison est continu.
Le soleil nous réveille tôt et nous partons nous balader vers les inatteignables sommets
enneigés. Juste le bonheur d’escalader les rochers le long du torrent et
remonter les pâturages.
En haut, on aperçoit une femme un enfant sur le dos.
Nous la rejoignons rapidement. Elle nous invite chez elle à manger. Nous nous
installons dans la pièce unique, pas très à l’aise, faut bien l’avouer. Mehmet,
2 ans, fait le fanfaron. La femme prépare une fondue de fromage sur le poêle et
le thé chauffe aussi. Les odeurs sont fortes, de fromage, et aussi de vache. La
famille a 4 vaches, un potager devant la maison, quelques ruches. La femme a 26
ans, son visage, édenté, lui donne pas mal d’années en plus. Elle nous sert du
beurre maison et une sorte de crème fraiche solide. La fondue est super bonne,
Maolann, qui a des haut-le-cœur, n’en prend pas. Le beurre est salé et Phanie a
du mal à manger la crème. Jade boit son verre de thé en entier et Louna prête
sa montre à Mehmet pour jouer. Nous achetons une paire de chaussettes tricotée
par la femme et prenons congé après ces 3/4 d’heures incroyables,
impressionnants et émouvants.
En descendant
nous croisons un serpent plutôt long mais plutôt mort et avons la chance
incroyable de voir deux ours, jeunes, sur le versant opposé, nous les
observons, de loin, un bon moment.
Retour en bus, nous planons tous les cinq
après cette journée intense, Louna bouquine, Phanie Maolann et jade jouent aux
cartes, je contemple, le soleil inonde la côte, des milliers d’étoiles dans la
Mer Noire. Le contre jour des bateaux de pêche et des tankers les dessinent à
l’horizon.
Trabzon, à foison
Visite d’une
nouvelle Aya Sophia. Petite taille, sobre, presque austère. La mer Noire est en
contre bas, un tanker planté dans l’eau paraît d’ici être au dessus des
immeubles. Quelques peintures murales, souvent fantômatiques, relatent les
exploits miraculeux de Jesus (noces de Cana-pêche miraculeuse et quelques
guérisons). Dessins de Phanie, représentation danse et gym des
enfants sur la pelouse parmi les roses. Thé prolongé, Jade a le sien, à la
cerise. Tarot, jeux d’enfants dans un square dédié puis retour vers notre
centre ville et notre restaurant favori pour y manger entre autres des poivrons
farcis.
Promenade autour
et dans une ancienne maison d’Atatürk, en haut d’une colline. Jardin agréable
où mariés se succèdent pour des séances de photographies.
Détour par le monastère de Sümela, à 50 km de
Trabzon. Un heure de trajet pour retrouver les montagnes turques qui ne nous
auront donc jamais quittés pendant ce voyage, tantôt vertes d’herbes folles ou
de sapins, parfois de pins parasols, d’autres fois très rocailleuses ou
parsemées de pierres, éparses ou organisées en murets délimitants de petites
parcelles de terre. La route est tranquille et nous mène progressivement au
travers des brumes vers le monastère. Magnifique édifice du 4ème,
construit contre la paroi rocheuse. Vraiment impressionnant. Les peintures
préservées, extérieures et intérieures sont incroyables, les couleurs chaudes
et les personnages ont de gros nez. Descente à pied
vers le minibus, par un sentier de montagne. Des massifs de fleurs violettes
sont incrustés au milieu de la végétation où les feuilles claires des arbres
nouveaux éclairent la vallée.
Passage à
Boztepe, en haut d’une colline de la ville. Les turcs, attablés le long de la
corniche, grignotent des graines de tournesol en buvant le thé d’un samovar
posé sur leur table. La ville s‘étend juste en dessous et en arrière fond, la
mer noire toujours aussi bleue.
Hammam
avec massage pour les mecs, vigoureux, très, agréable autant. C'est émouvant de voir le corps du bout d'homme musclé de Maolann balloté dans tous les sens entre les mains puissantes mais bienveillantes du masseur. Petit thé sur
coussins sous des serviettes chaudes à la sortie avec Bakhlava. Nous sommes
comme des rois et supprimons, d’un accord commun, le « comme ».
![]() |
Entrée de mosquée |
![]() |
Meydan, "notre" place |
![]() |
Petite manifestation sur la place |
![]() |
Simit |
samedi 25 mai 2013
Trabzon, ah Trabzon!
Journée
bicolore. Mauvaise nouvelle au consulat iranien. Le préposé n’est pas là, en
« mission » dans une autre ville à 70 km de Trabzon. Après moultes
gestes de communications et chapelets d’insistantes demandes de notre part, un
autre employé du consulat vient nous trouver. Chaleureux et d’un certaine élégance il
considère notre situation sincèrement et nous fait comprendre que la réponse de
Téhéran quant aux visas n’est pas encore parvenue et qu’une semaine est un
minimum pour l’obtenir, un mois étant tout aussi envisageable. Il nous
conseille de continuer notre périple, l’affaire sera alors transmise en
Géorgie, en Arménie ou en Ouzbékistan. L’attente s’arrête donc là, nous
quittons la Turquie demain et nous verrons bien.
Une heure et demi plus tard, mail de l’agence iranienne en ligne au compte bancaire suisse qui nous livre sa réponse : l’accord iranien a été obtenu, les références des dossiers transmises au consulat. Nous sommes soudain légers comme l’air à nous embrasser. Nous partons bien demain, pour filer à travers Géorgie et Arménie, redevenues corridors de luxe, vers la Perse. Les visas seront préparés demain en première urgence, le préposé revenant de mission ce soir. La probabilité pour que demain soit un autre jour est considérable. Nous nous endormons tous les cinq pressés que demain soit.
Une heure et demi plus tard, mail de l’agence iranienne en ligne au compte bancaire suisse qui nous livre sa réponse : l’accord iranien a été obtenu, les références des dossiers transmises au consulat. Nous sommes soudain légers comme l’air à nous embrasser. Nous partons bien demain, pour filer à travers Géorgie et Arménie, redevenues corridors de luxe, vers la Perse. Les visas seront préparés demain en première urgence, le préposé revenant de mission ce soir. La probabilité pour que demain soit un autre jour est considérable. Nous nous endormons tous les cinq pressés que demain soit.
mercredi 22 mai 2013
Trabzon, piège à cons
Bus de nuit de
Uçhisar à Trabzon avec un changement une demi heure après le départ (19h15) à
Nevsehir (nouvelle ville). Tout le
monde a plutôt bien dormi.
Nous rejoignons
le centre rapidement pour poser nos affaires dans un hôtel proche du centre
puis nous filons au consulat d’Iran pour les visas. Un peu tendus nous sommes
reçus immédiatement, pas d’autres prétendants dans le consulat. La procédure
est simple et garantie, en deux heures nous devons avoir l’autorisation de
visiter l’Iran. C‘est dans tous les blogs et nos amis qui ont fait ce périple
en famille il y a quelques mois nous l’ont confirmé. L’élection présidentielle
approche (mi-juin) et une amie iranienne à Paris m’a prévenu qu’à Paris ils ne
délivrent plus de visas (ses mari et enfants sont français). Mais bon, nous y
croyons avec une petite retenue pour la forme. Nous déchantons très vite et la
chute est lourde. La procédure a changé il y a 3 semaines. Nous laissons les
copies des passeports, qui sont envoyées au ministère des affaires étrangères
iranien et la réponse (positive ou négative) n’arrivera que dans une semaine.
Coup dur, très, où l’imagination permet de tracer, dans un pessimisme soudain,
une croix sur l’Iran, donne au doute un « D » majuscule, et confine à
quelques instants où se mêlent colère, déception, frustration et dépit. Alors
la décision d’essayer jusqu’au bout d’obtenir les fameux sésames est prise.
Agence en ligne qui pourrait, contre finance, obtenir les numéros de référence
à apporter au consulat. L’argent est viré sur un compte suisse et puis ensuite
nous sommes un peu nus à devoir maintenant attendre quelques (mais combien)
jours pour une réponse clairement pas limpide. Pourtant nous avons tout tenté
au consulat, à la limite du harcèlement sans faire de nous de définitifs indésirables.
Mais l’homme ne pouvait pas faire d’exception pour nous. Retranché derrière son
hygiaphone et son anglais claudicant il répétait « I can’t » avec les
mains en l’air et l’air navré. Il
nous a offert des nougats d’Hispahan, qui seront peut être les seules
saveurs d’Iran à notre portée…
Trabzon devient
alors notre ville d’adoption forcée, ville piège par excellence., Meydan (la
place centrale) notre QG. La chambre d’hôtel miteuse, prise pour sa proximité
avec le consulat et son prix modique et que nous devions partager qu’une seule
nuit se transforme en pied à terre. Autant dire que la crasse des murs bleu
ciel, les trous des draps, l’exiguïté du lieu permet à celui qui n’aime pas
attendre dans cette incertitude magistrale de broyer le noir facilement en
aller-retour incessants entre le décor du lieu et le fatras cérébral.
Trabzon et le
reste de la famille aidant, l’attente se transforme en visites en long et en
large de la ville et plus loin aussi (…), les 4 lettres de VISA remontant
parfois par petites bouffées éphémères.
Mardi 21 mai,
veille d’une réponse promise par l’agence sur internet et non promise par le
consulat. D’après des sources proches de la cuisinière du ministère des
affaires étrangères perse, les visas pour l’Iran, élection présidentielle
oblige, ne sont plus accordés depuis le 21 mai, donc aujourd’hui. La nuit est
là, nous enveloppe. Nous sommes pressés que demain arrive avec lenteur.
mardi 21 mai 2013
Cappadoce
La Capadocce

Vallée des pigeons, montagnes de tuffe, truffées de pigonniers (dont la fiente servait d'engrais pour les paysans des vallées): balade et première découverte en compagnie de Şişik, notre hôte dans la pançion, adorable, de Daphné, une française bien sympa et Loko, le nouvel ami des enfants. Faut dire que nous qui détestons les chiens, nous sommes vraiment tombés amoureux de celui là, surtout Jade!
Chacun prend son pied et son rythme...
Maolann dévalle les pentes et prend si possible les itinéraires hors piste pour plus d'adrénaline, Jade ramasse au passage fleurs, cailloux et bidouilles en tout genre tout en promenant son chien mais toujours d'un bon pas; Louna papote, saute, chante et filme avec sa caméra cadeau de ses supers copains...et nous, nous ne croyons toujours pas en Dieu sinon nous pourrions dire "mon Dieuuuu, que c'est bôôôôô".
Visite des chapelles et monastères byzantins creusés dans la roche, dotés de fresques magnifiques plus au moins restaurées ou des dessins simplement peints un peu naïfs (j'adore). On regrette que l'endroit soit un peu trop "guidé", avec un circuit obligatoire et des touristes en file indienne qu'il faut suivre; c'est vrai qu'on a perdu l'habitude, le touriste est un animal rare, qu'on voit vraiment peu depuis le début. Les 5 spécimens que nous sommes trouvons ça plutôt agréable...

Il a bien fallu partir au bout de ces quelques jours idylliques. Franchement, nous serions bien restés encore mais...En route vers Trabzon, dernière étape de la Turquie à la recherche des Visas Iraniens!...
Nous avons débarqué à Uçhisar un matin brumeux, un des premiers.
Un petit km de marche pour monter en haut de ce petit village adorable pour trouver Kilim pançion, qui sera notre coin de paradis pour 3 jours.
Pendant ces 3 jours, nous aurons beaucoup marché, escaladé, dévallé les pentes qui mènent aux vallées blanches, roses, rouges, fait des escadrilles en file indienne ...Baglidere, Gulerere, Guvercinlik...

![]() |
Match de foot dans la pançion, 'pouvait pas rater ça... |
![]() |
Vue de la terrasse sur notre chambre trop class |
![]() |
Vue de la pançion |
![]() | |
Vue de notre chambre à l'aube |
Nous avons mis le réveil à 5h, les trois matins de suite, pour ne pas rater ce spectacle magique: l'envolée des montgolfières des vallées . C'est tout simplement dingue et cela a largement compensé notre frustration de ne pas être dans les montgolfières.
Vallée des pigeons, montagnes de tuffe, truffées de pigonniers (dont la fiente servait d'engrais pour les paysans des vallées): balade et première découverte en compagnie de Şişik, notre hôte dans la pançion, adorable, de Daphné, une française bien sympa et Loko, le nouvel ami des enfants. Faut dire que nous qui détestons les chiens, nous sommes vraiment tombés amoureux de celui là, surtout Jade!
Chacun prend son pied et son rythme...
Maolann dévalle les pentes et prend si possible les itinéraires hors piste pour plus d'adrénaline, Jade ramasse au passage fleurs, cailloux et bidouilles en tout genre tout en promenant son chien mais toujours d'un bon pas; Louna papote, saute, chante et filme avec sa caméra cadeau de ses supers copains...et nous, nous ne croyons toujours pas en Dieu sinon nous pourrions dire "mon Dieuuuu, que c'est bôôôôô".
Visite des chapelles et monastères byzantins creusés dans la roche, dotés de fresques magnifiques plus au moins restaurées ou des dessins simplement peints un peu naïfs (j'adore). On regrette que l'endroit soit un peu trop "guidé", avec un circuit obligatoire et des touristes en file indienne qu'il faut suivre; c'est vrai qu'on a perdu l'habitude, le touriste est un animal rare, qu'on voit vraiment peu depuis le début. Les 5 spécimens que nous sommes trouvons ça plutôt agréable...
![]() |
Les " yeux" de la Turquie qui protègent du mauvais oeil |
![]() |
On vous jure qu'il n'y a aucune manipulation photoshop sur cette photo! |
![]() |
![]() |
Les cheminées de fées |

![]() |
La cidatelle troglodyte d'Uçhisar |
![]() |
Petit dej léger... |
![]() |
Loko et ses potes |
![]() |
Un autre grabouillage de la terrasse chérie avec le thé, toujours le çai... |
Avec Şişik |
Inscription à :
Articles (Atom)