Passage express
à Antalya sur la route de Cappadoce, magnifique détour qui donne sens au voyage.
Arrivée dans l’immense gare routière en soirée et là contacts éclairs multiples, comme un jeu de billard, les
sens en éveil. Pour trouver le bus pour la vieille ville nous sommes renseignés
par une belle policière, un sourire jusqu’en haut. Parvenus à l’endroit indiqué
nous tombons sur un bus un peu vieillot, le chauffeur qui fume juste à côté
nous confirme que c’est bien celui là qu’il faut prendre. Il y a là un type
d’une cinquantaine d’années qui nous salue en français en disant qu’il a un
cousin à Alençon. Lui s’appelle Khalil, il est architecte comme son père, à
Casablanca mais vit en même temps aux Etats Unis. On ne sait pas très bien ce
qu’il fait là en Turquie et précisément à cet endroit (il peut se poser
finalement la même question à notre encontre sauf que nous avons des sacs à
dos, ce qui pourrait convenir dans une gare routière). Son comparse, assis à
côté de lui sous l’abri-bus est semble t’il syrien. Il a un visage un peu tordu
et pourrait l’être un peu lui même. En voyant le guide sur lequel on lui montre
l’hôtel où l’on voudrait se rendre il va voir le chauffeur de bus avec notre livre, le chauffeur téléphone
alors à l’hôtel. Khalil et son acolyte nous laissent, un jeune gars avec des
gros gants sort du bus dans lequel il s’était installé 5 minutes plus tôt
traînant derrière lui un énorme sac (les 30°c de l’endroit font de ces gants
une vraie porte d’entrée à une histoire secrète déroulée à toute allure dans ma
tête à propos de la vie de ce type). Le chauffeur fume une cigarette de plus,
m’indiquant qu’on quitte la gare routière dans 20 minutes ; trois femmes,
foulard cacharel-like sur la tête, entrent dans le bus issant avec peine 2
grosses valises, nous demandent si on est anglais puis s’assoient plus loin. Le
bus part enfin, traverse la ville et le chauffeur à un moment donné nous dit de
descendre et nous montrant la voie à suivre. On arrive à l’hôtel dans la
vieille ville. Nous sommes accueillis sur le trottoir par le gérant, il fait
très doux comme souvent ici. On ressort dîner, il est bien tard. La vieille
ville est très belle, déserte (on imagine la pleine saison qui doit l’enlaidir
quelque peu). On découvre au hasard une cour intérieure en descendant quelques
marches. Il y a là un restaurant,
on nous y sert de bonnes victuailles, C’est l’été à l’abri sous les
arbres, Jade joue avec des chatons, on ne fait qu’être bien ici avant de
rentrer au petit bonheur la chance dans ces ruelles désertes bordées de maisons
ottomanes. Agapes matinales au soleil, grand tour jusqu’à la Marina, joli coin
inattendu, on repart le lendemain
en fin d’après midi vers Konya.
Je peux venir vous rejoindre ? Bises. Henri
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RépondreSupprimerc'est toujours aussi sympa de lire et de voir les photos!
biz enthousiastes
odile